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Parce-que les collaborations ne sont pas toujours graphiques, elles peuvent être également littéraires.
Any et moi souhaitons ce soir vous faire partager le fruit d'un partage poétique, parce-que l'art est sans visage et sans limites. Il n'est pas que graphisme, et c'est en toute modestie, que nous voulons vous le montrer.
Le principe de cet exercice a été de composer à partir de distiques (2 vers) tirés de poèmes connus. Deux quatrains dont la structure était imposée.
Nous avons chacun écrit de notre côté, puis nous nous sommes lu mutuellement nos productions.
Voici donc nos textes:
• Premier distique:
"Esprit vaincu, fourbu ! Pour toi, vieux maraudeur,
L'amour n'a plus de goût, non plus que la dispute." - Baudelaire
Esprit vaincu, fourbu ! Pour toi vieux maraudeur
Que les ans ont blanchi et tempéré l'ardeur
Las d'avoir butiné et triomphé sans lutte
L'amour n'a plus de goût, non plus que la dispute.
L'amour n'a plus de goût, non plus que la dispute.
Les brûlantes passions ou les harpies hirsutes
Ont épuisé ton cœur. Solitude et rancœur,
Esprit vaincu, fourbu ! Pour toi vieux maraudeur.
Esprit vaincu, fourbu ! Pour toi, vieux maraudeur,
Que le silence écrase autant que la douleur,
Il pleut quelques rameaux, tu vois, les oiseaux chutent.
L'amour n'a plus de goût, non plus que la dispute.
L'amour n'a plus de goût, non plus que la dispute,
Les jours tombent et la nuit voit fleurir quelque lutte.
La rose fane, hélas, ton cœur saigne et tu pleures,
Esprit vaincu, fourbu ! Pour toi, vieux maraudeur.
• Second distique:
"La lune s'attristait. Des séraphins en pleurs,
Rêvant, l'archer aux doigts, dans le calme des fleurs." - Mallarmé
La lune s'attristait. Des séraphins en pleurs
Noyaient un lourd chagrin en perçant de leurs flèches
L'eau que le feu nourrit et que les larmes sèchent,
L'amour criait, ce soir, de n'avoir plus de cœur.
Les anges aux mille peines abreuvaient la douleur.
Ces chérubins dont l'âme épuisait quelques maux,
Contemplaient l'horizon et crevaient son écho,
Rêvant, l'archer aux doigts, dans le calme des fleurs.
La lune s'attristait. Des séraphins en pleurs
Dans l’éther parfumé des fragrances divines
Évoquaient en secret le lac de Mélusine
Brocéliande si chère à Merlin l'enchanteur.
Comme eux combien d'amants ont gémi à cette heure
Où l'astre roux frileux dans son manteau humide
Vient annoncer l'hiver aux chérubins timides
Rêvant, l'archer aux doigts, dans le calme des fleurs.
Merci de ne pas voter, il ne s'agit pas d'un concours
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C'est pas mal du tout ça, tout particulièrement le style d'Any auquel j'accroche un peu plus (désolé mon Ezeh )
A quand Evo-Art avec des battle de poèmes ?
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Quelle surprise en ouvrant le fofo ce matin
que s'étalassent ici quelques alexandrins...!
Sous sa forme classique un peu de poésie
s'écoule de la plume d'Ezehkiel et d'Any...
La critique est aisée, mais l'art a des faux-cils...
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Hello
Tout le monde est poète !
La poésie, la vraie, est une exercice très difficile ! Il faut tout compter, les syllabes mais également les "e", qu'ils soient muets ou non, qu'ils se trouvent en milieu de phrase ou en fin ... l'alexandrin n'est pas dû à tout le monde, même le plus grand des poètes ne s'y aventure qu'à reculons.
Ce que j'aime, moi, ce sont les personnes qui écrivent avec leur coeur, qui font des rimes certes et encore ! Qui se foutent des préceptes, qui laissent courir leur plume, qui ont un brin de folie, qui se laissent emporter par la magie des mots.
Merci à vous deux pour ce petit moment de grâce, j'ai beaucoup apprécié
Si je peux me permettre, je viendrai régulièrement ici poser qqs lignes
qqs petits extraits
.... Et alors s'envoler très haut, au dessus des nuages, atteindre enfin les étoiles et.... rêver.
Songer à son existence, à la vie même, au commencement, et, inévitablement, à la fin.
Imaginer le sens profond de toute chose, la sentir puis la ressentir ; l'améliorer, parfois !!! La fondre, la confondre et le dé fondre, la former et la déformer, au gré de son moi, à la fantaisie de son imagination, à l'envie que l'on ressent, que l'on désire.... ardemment.
Puis, les ailes redeviennent bras et...............
Redescendre les pieds devant ; les pieds sur terre.
Espérer que ces bras ballants atteignent cet être d'une seule façon et non de n'importe quelle manière, matière...
Enfin, ce corps tout entier renaît. Il est un autre lui et à son tour, se fond et se confond dans le tumulte, dans le tourbillon de la vie. Et son âme épanouie, il s'ouvre à ce monde emplit d'êtres qui lui sont si similaires qu'il déborde d'en vie.
Mon corps est une forêt qui dissimule précieusement mon âme, et le chemin pour parvenir en son coeur ne peut être emprunté que par celui qui sait voler et marcher.........
à un ami, ..........
Alors, je rend toute l'eau de mon corps telles des pierres précieuses, des diamants purs, et te les offre.
Puisses-tu les emporter là où il fait nuit afin qu'ils éclairent ton âme de tout l'amour que je te porte mon ami(e).
N'aies plus peur, prends ma main......... Courons effrénément une fois ultime.
Il est temps que la souffrance cesse ; pour toi qui pars, pour moi qui reste.
Gardes moi au plus profond de ton coeur, souries à la vie.
Aimes moi comme je t'aime, je m'en irais sans peine.
J'emporte ton image, ta tendresse, un petit bout de ton paradis.
Alors, je ne veux t'entendre dire que j'étais ; écries-toi je suis !!!!!
Ainsi font, font, font, les petites marionnettes...
Pousser dehors, rentrer intimement dedans.
Disloqués sont les membres, perdue la frêle tête,
rire et pleurer, circuler droit de Jean à gens.
Et toutes les Annie, de se régaler d'anisette,
à qui mieux mieux, ah ça ira, ça ira, ça ira,
le coeur en chamade, bonbons et sucettes,
délectent leur(s) lèvres(s) réclamante(nt) à tout va...
... Et vient ; alors, annale sans lendemain,
casse noix sans vraiment ni queue ni tête,
de but en bout, poursuivent leur chemin.
ainsi défont, défont, des fonds, petites mignonnettes.
gri-fée par 3stym
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En étant petit y'a des choses qu'on apprend,
Pas la peine de comparer, on le fait déjà assez étant grand.
Petit on demande pas ce que font nos parents avec leur argent,
Parce qu'on comprend très vite que ça sert à être puissants.
A l'âge de marcher on nous met dans des écoles,
Histoire qu'on apprenne bien le protocole,
Plus tard on nous demanderas d'être différent,
Parce que sinon on n'sera qu'une personne banale que personne ne comprend.
Ado tout part en vrille, on cherche juste à fuir la réalité,
Mais la société te rappelle toujours ton devoir de citoyenneté.
Faire un boulot minable pour un salaire passable,
Juste trop peu pour pouvoir monter,
Et rentrer dans ton appart' d'à peine 9m²
Vie codifiée qui part en routine inébranlable.
Metro, boulot, dodo...
Même ça c'est c'est compliqué,
Quand les gens payés pour te transporter
Sont pas fichus de tenir une journée sans nous les briser.
Routine pathétique,
On cherche dans nos souvenirs,
Nos vieux potes, la voisine chiante, l'oncle jamais vu,
Histoire d'être sûr que notre vie est aussi pourrie que la leur.
Du coup, on fume, on boit juste pour oublier
Que la prison dans laquelle nous sommes, c'est nous qui l'avons créée.
Les mêmes vieux cons diront :
Ho mais tu devrais pas tu te bousilles la santé...
Ils ont toujours pas compris qu'on écourtait notre séjour sur cette Terre désolée.
Abonné à Netflix pour manger des séries de vies que je ne mènerai pas,
15 balles par mois c'est le prix du désarroi.
Voilà voilà, je savais pas trop où poster donc je me suis dis que c'était l'endroit le plus approprié ?
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J'ai pris le temps de lire les débats de ta plume. Très sympa ce partage de tes rimes, tes états d'âmes.
Merci Ez
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J'ai pris le temps de lire les débats de ta plume. Très sympa ce partage de tes rimes, tes états d'âmes.
J'ai écris ça sur le coup, j'avais juste besoin de le dire je crois
Désolé pour les grossièreté
Mais merci du retour
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@Matty : un texte qui vient du coeur, et qui révèle ta sensibilité. Merci de l'avoir partagé !
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Envie de changer d'air,
Mes démons qui me rongent,
Je ne sais plus quoi faire,
À la mort je songe.
Adolescent je pensais qu'à clasher,
Plein d'amis parce qu'il avait peur de se faire découper,
Aujourd'hui je suis seul et je m'en plains,
Tout perdu je suis qu'un vieux bout de pain,
Mais je crois au Karma alors j'essaye d'être un gars bien.
Je finirai par vaincre mes démons,
Même si pour l'instant je suis en train de faire comme le tonton,
La bouteille et les joints comme seuls alliés,
Mes meilleurs potes je pourrais jamais les lâcher.
Fidèle comme le dobermann,
Je parle pas mais j'écoute beaucoup,
Je me nourris des problèmes des autres,
Au final j'ai qu'une envie c'est me retourner la tête a Amsterdam.
A 15ans je pars en soirée,
Déjà je détestais ça il a fallu me traîner,
Deux mecs en chien ; autant de chiennes,
J'étais tellement mal a l'aise de voir toutes ces hyènes,
Que je suis parti dans mon coin me rouler mon p'tit joint,
Bizarre mais les meufs ont pris le contrôle,
Elles ont bourré le gros de la soirée,
Avec tous ce qu'elles ont trouvé mêmes les pire gnôles,
Clara m'a pris par la main en me regardant de ses yeux alcoolisés,
M'emmène à sa chambre complètement déchirée,
Elle me tire dans son lit et commence à me murmurer :
Tu voudrais pas me baiser ?
La peur ou l'honneur,
Je l'ai même pas embrassée,
Et toute la soirée elle m'a dit de me dévergonder.
C'est le monde à l'envers,
Les premières à chialer pour qu'on les respecte,
Se comportent comme des merdes infectes.
Résultat ce soir là j'ai pas baisée,
Mais le lendemain je pouvais me regarder,
Gueule de bois comme tous les matins,
Avec mon pote on fait le point,
Il me dit :
Mec j'ai le gland complètement lustré !
Et toi comment ça s'est passé ?
Après ça on s'est perdu,
Parce que cette pétasse a donné son mauvais point de vue,
Tous les potes au courant me regardaient comme un trou du cul,
C'est elle qui m'a plongé dans les litres que j'ai bu.
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Matty il à la plume de Orelsan en lui !
Bravo à vous pour vos textes
Merci Ma Nana♥
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Le soir je me couche l'arme à la main,
Ça permet d'avoir le choix de vivre le lendemain,
Je laisserai ma place à n'importe qui,
Si seulement j'avais les couilles d'en finir avec la vie.
Dans le noir mon cerveau bouillit,
Il est pas loin de me faire une Nagasaki,
Trop de bordel dans les pensées,
Mais je suis devenu une bête aux mots-croisés,
Le matin on se lève,
Alors que le vide pourrait prendre la relève,
On dit que l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt,
Va dire ça aux réfugiés sur leurs rafiots,
Ils pensent arriver en pays prospère,
Mais tous ce que les fachos d'ici espèrent,
C'est qu'ils crèvent en mer !
On fait croire au pays soudé,
Mais au fond même les familles sont éclatées,
Je passe mon temps à écouter les gens parler,
Parce que de toute manière j'ai rien à raconter,
Je le sais en voyant mes parents me regarder en se demandant ce qu'ils ont foiré.
Je vois la déception dans leurs yeux,
Alors je continue à faire des choix hasardeux,
C'est le seul moyen que j'ai trouvé pour avoir mon attention sur eux,
Ils me disent qu'au pire je devrais me préparer,
Alors qu'on sait que tout se passe sauf comme planifié.
10ans que j'ai 13ans,
Je mate encore One Piece sur des sites de téléchargements,
Je connais l'histoire de Luffy sur le bout des doigts,
Parce que je rêve d'une de ses journées rien qu'une fois,
Mon cerveau est comme l'administration,
Plein de bonne volonté mais un peu mollasson,
Trop de choses à gérer,
Du coup je préfère procrastiner,
Bien meilleur à ce jeu là,
1400h de jeu et j'ai toujours pas fini le premier perso,
J'fais pas les quêtes je m'en branle de l'histoire,
Tous ce que je veux c'est taper sur des mecs,
Vu que dans la vie mon courage est en mode : Echec,
Donc on revient au problème du départ.
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J'ai beaucoup aimé celui là Matty, j'aime beaucoup ta façon d'écrire !
C'est une très bonne idée ce topic, merci Any et Eze pour vos partages
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J'ai beaucoup aimé celui là Matty, j'aime beaucoup ta façon d'écrire !
C'est une très bonne idée ce topic, merci Any et Eze pour vos partages
Merci !
Oui très bon topic, j'espère que d'autre pourront s'y amuser à écrire leurs histoires
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Une petite histoire pleine de gaieté
Qu’est-ce qu’on disait..?
Où sont les fées..?
Dans la forêt brûlée
Gémissent les nains
La terre s’en ira demain...
La critique est aisée, mais l'art a des faux-cils...
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Une petite histoire pleine de gaieté
Qu’est-ce qu’on disait..?
Où sont les fées..?
Dans la forêt brûlée
Gémissent les nains
La terre s’en ira demain...
Trop littéraire pour moi mais ça sonne bien
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Un mélange de dessin et de texte :
La critique est aisée, mais l'art a des faux-cils...
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